Les yeux chamboulés, la pupille dilatée
Elle me regarde sans vraiment me voir
Sa main se tend vers moi comme un cri d’espoir
La froideur de sa peau me fait frissonner
Son corps tremblant me laisse au désespoir
Une vie s’effondre, bascule dans le brouillard
Des gestes lents traduisent la douleur de son âme
Le soleil se couche dans son corps de femme
Pour oublier sa vie triste et douloureuse
Elle injecte dans ses veines la mort à petite dose
Une épine au doux parfum, un rien cajoleuse
Mélange de haine, envoûtant, la porte reste close
Elle ne peut plus lutter, dépendance totale
Je ne peux plus rien faire, issue fatale
Tous mes poèmes ne la feront pas revenir
Tous mes mots tombent, sur le sol se déchirent
Le silence lentement rempli son coeur
Le froid la recouvre de son manteau d’or
Son souffle s’abandonne dans l’air du soir
Sa main reste figée à jamais dans le noir
Tout ceci pour quelques sachets d’héro...
Tout ceci pour un monde qui lui tourne le dos...
Maverick