Mes yeux se perdent dans l’air du temps
Refusant de voir ce destin si cruel
Que de doux instants avons-nous passés
Malgré la distance, nous tenant éloignés
Relation virtuelle, relation presque irréelle
Je m’essouffle encore à chercher ses mots
Ma voix se perd, éclate en sanglots
Elle m’a quitté sans rien dire
Peut être voulait elle me prévenir
J’ai du rester sourd à ses cris d’alerte
Comment ai-je pu être aussi bête...
Notre relation d’amitié très forte
Laisse en moi des traces d’amertume
J’aurais du l’accompagner, devenir son escorte
Elle appelait au secours sous sa tendre plume
Il y a des matins ou l’on n'est pas bien
Des petits matins chagrins sans lendemain
Des journées entières remplies de souvenirs
Scellés dans mon cœur par un cachet de cire
Bien souvent, je pense à nous, je pense à elle
A nos fous rires passés à jamais éternels
Nos merveilleux tête à tête virtuels
Viennent par moment troublés mon sommeil
Sa voix douce et timide, toujours charmante
Me renverse encore l’esprit et parfois me hante
Si seulement j’avais pu, si seulement j’avais su...
Tout le mal qui emplissait son corps d’enfant
Je l’aurai aidé à calmer ses tourments
Je m’égare maintenant en rêves déchus
Elle me manque, je voudrai faire demi tour
Remonter le temps qui nous sépare
Peut être lui parlerai-je d’amour
Mes sourires sont devenus si rares
Elle s’éloigne en emportant un morceau de ma vie
La lune est si triste certain soir
Dans mes yeux le ciel se meurt d’infini
Sur ma joue coule une larme de désespoir
Elle a choisi de quitter ce monde
Ne voulant plus faire partie de cette ronde
1998, un triste matin de février
Pour toujours elle s'est envolée
Elle avait 27 ans, et s’appelait Martine
C’était mon amie, c’était ma copine....
Maverick